Retour en Essonne, première !

photo-montage-mise-en-bouche :
art nOmad ramène ses valises-à-déclics 

et se fait titilleur de papilles, mirettes et mimines !
Suite au succès des petites Fricassées d'oeuvres à domicile (des interventions chez l'habitant à l'initiative du Domaine départemental de Chamarande durant lesquelles des hôtes et leurs invités ont pu découvrir chez eux, un samedi par mois en 2015/2016, des oeuvres issues de la collection du FDAC Essonne), art nOmad lance ses MAXI Fricassées d'oeuvres près de chez vous 2017 qui ont lieu cette fois-ci dans différentes structures du territoire essonnien.
Se déroulant sur le même principe que les petites Fricassées d'oeuvres à domicile, chaque MAXI Fricassée permet à divers publics de découvrir de façon ludique et expérimentale, deux œuvres issues de la collection du FDAC Essonne : une vidéo + une oeuvre "tangible"(sculpture, installation...). Ce duo choisi en amont par art nOmad, est déterminé par le fait que non seulement les thématiques et les traitements formels des deux œuvres en question se rejoignent - ou, au contraire, s'opposent -, mais aussi parce qu'il recèle des éléments faisant écho aux préceptes et aux actions de l’association. À l’issue de cette découverte et de premiers échanges verbaux entre les participants, il est proposé d’aller plus loin en tentant l'expérience de la performance collective et en concoctant, pour ce faire, de micro-ateliers-déclics. Car l’enjeu des MAXI Fricassées - et de toute action art nOmad - est de faire découvrir l'art contemporain autrement (nous ne sommes pas des médiateurs, mais des artistes) par le biais de la pratique, les spectateurs devenant participants, et, à leur tour, créateurs.


La 1re MAXI Fricassée d'oeuvres près de chez vous 2017 aura lieu samedi 11 mars, à partir de 15 h à la MJC de Palaiseau.

Au menu du jour :

Stéphane Thidet, Ask, 2002.
Acquis par le FDAC Essonne en 2015.
 Vidéo en boucle, durée : 2 min.


Stéphane Thidet est né en 1974 à Paris. Il vit et travaille à Aubervilliers. Il est diplômé de l’École supérieure des beaux-arts de Rouen et de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
« Qu’elle soit objet, sculpture, vidéo, installation, chaque œuvre de Stéphane Thidet s’inscrit dans un processus récurrent d’une réappropriation du champ de l’imaginaire, oscillant entre une poésie immédiate et son glissement menaçant. L’artiste définit ses créations comme celles d’un univers “de douce violence”, qui ne cherche pas à “imaginer de nouvelles formes”, mais simplement “à travailler avec le monde qui l’entoure”, s’attachant à brouiller les pistes d’une réalité hybride qui conjugue le jeu de lectures croisées. »
Source : extrait d’un article paru sur le site des Abattoirs - FRAC Midi-Pyrénées, à retrouver dans son intégralité à l’adresse : http://www.lesabattoirs.org/blog/des-histoires-doeuvres/stephane-thidet-sans-titre-le-refuge-2007


« Dans la vidéo Ask, on assiste à une danse macabre exécutée de nuit par un squelette sous un réverbère, tandis que passent des voitures et qu’un chien aboie au loin. Le ralenti des mouvements évoque le calme. Le squelette voluptueux est en mouvement, “plein de vie”. Il tourne, dans un mouvement continue et ample, apaisant. Le sujet, le contexte, devraient dégager une inquiétude et c’est au contraire une figure rassurante.  (…)
Ainsi, les œuvres de Stéphane Thidet inversent le sens de lecture habituel, font voir des objets quotidiens comme des sculptures épurées, prennent un jeu pour une guerre, une tour pour un corps morcelé, et maintiennent la cadence de l’inquiétude et de l’instabilité. On ne sort pas indemne d’une telle expérience, le regard est égratigné. Il gagne en acuité. La capacité d’alerte est sans cesse activée. »
Source : extrait d’un article de Marie de Brugerolle, à propos de l’exposition Dernier Ticket à la galerie Aline Vidal et publié dans la revue Semaine (numéro spécial) en 2006. À retrouver dans son intégralité sur le site de l’artiste, à l’adresse : http://www.stephanethidet.com/IMG/pdf/l_expe_rience_a_l_e_preuve.pdf


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Nicolas Floc’h, Structures productives, récif Artificiel, -25m, Japon, 2013.
Acquis par le FDAC Essonne en 2013. Sélection de 3 tirages.

Encres pigmentaires sur BFK rives 310g, 40 x 50 cm (encadrés 64 x 74 cm)


Nicolas Floc’h est né en 1970 à Rennes. Il vit et travaille à Paris. Il est diplômé de la Glasgow School of Art.
« Nicolas Floc'h explore les pratiques artistiques en fonction des contextes qu'il investit. Ses œuvres se déclinent en de multiples formes (installation, sculpture, photographie, film, performance, scénographie) qui se présentent comme des structures ouvertes, multifonctionnelles, modulables et consommables. Ses propositions artistiques s'inscrivent dans le champ de l'expérimentation questionnant les modes de production, de distribution et de consommation de l'art. Il invente des processus de création qui ne peuvent exister sans la collaboration et l'appropriation d'autres personnes. Ses œuvres invitent à l'appropriation par l'imaginaire et le récit rendant possible un dialogue entre le subjectif et le collectif, le réel et la fiction. »
Source : http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=4410

À propos de ses Structures productives : « En 2008, Nicolas Floc’h découvre l’existence des récifs artificiels qu’il décrit ainsi : “dans le paysage sous-marin il existe de véritables architectures avec leurs règles d’urbanisme. Souvent construits en béton, ces éléments sont en quelques années colonisés par la flore et la faune, qui les transforment en sculptures/architectures vivantes.” (…) Les formes des récifs artificiels sont très diverses et rappellent tantôt les habitats primitifs, tantôt des sculptures ou des architectures modernes et contemporaines. 
Le projet de Nicolas Floc’h, aux croisements de l’art et de la science est de ceux qu’on dit “au long cours”. Une première étape consiste à établir l’inventaire quasi exhaustif de ces structures fonctionnelles (…). À partir de ces types répertoriés, Nicolas Floc’h réalise des sculptures à 1/10e, dans le même matériau que le modèle. Ces miniatures de récifs deviennent d’un seul coup des sculptures, qu’il présente sur socle (…). L’objectif est d’aboutir, à raison d’une trentaine de réalisations par an, à une sorte de panorama des types existants, soit trois cents environ. À la fois œuvres d’art et fragments d’inventaires, cet ensemble potentiel constitue un exemple rare où, en lieu et place de la photographie, c’est la sculpture qui constitue le témoignage documentaire. »


Source : extrait  d’un texte de Jean-Marc Huitorel intitulé De l’usage de l’art, à retrouver dans son intégralité sur le site de l’artiste à l’adresse : http://www.nicolasfloch.net/texts-i


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